Le cheminot, entre son panier et son réfectoire
Colloque Manger au travail (XVIIIe-XXIe siècle)
Auteur(s) : Williot Jean-Pierre
Durée : 26 minutes
Référence électronique : Williot Jean-Pierre, « Le cheminot, entre son panier et son réfectoire » [en ligne], 2014, disponible sur https://lir3s.u-bourgogne.fr/phonotheque/c-878, page consultée le 02/12/2024
Présentation des auteurs
Jean-Pierre Williot est professeur d’histoire contemporaine à l’Université François Rabelais de Tours. Directeur de l’équipe LEA (L’Équipe Alimentation), responsable du programme ARETHA (Approvisionnement REgional, Territoires, Habitudes Alimentaires), vice-président du Conseil scientifique de l’IEHCA (Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation). Dernières publications : Les routes du gaz, (avec A.Beltran), Paris, Le Cherche Midi, 2012 ; La pomme de terre de la Renaissance au XXIe siècle, (dir. Avec M.de Ferrière), PUR-Presses François Rabelais, 2011 ; Manger en Europe, (Dir. Avec A.Campanini et P.Scholliers), collection « l’Europe alimentaire », Bruxelles, Peter Lang, 2011 ; Approvisionnement ferroviaire et pratiques alimentaires des citadins, (dir.), Revue d’Histoire des chemins de fer, n° 41, 2009-2.
Résumé de la communication
Par nature mobile, le cheminot, qu’il soit mécanicien, chauffeur, contrôleur, est au travail sans pour autant se trouver dans un lieu fixe. Son repas n’a pas d’heure. Aussi choisit-il en fonction des circonstances le panier qu’il emporte ou la cantine à laquelle il se rend. Les compagnies ferroviaires ont très tôt mis en place des systèmes de restauration collective (au PO dès 1847 à Ivry, en 1868 au siège du PLM) qui furent repris et rationalisés par la SNCF. Inscrit dans des pratiques paternalistes, hygiénistes, ou relevant des œuvres sociales, les réfectoires s’intègrent dans la vie cheminote comme un lieu où se forgent l’identité professionnelle et des formes de solidarité. Mais ils ne sont pas les seuls lieux qui contribuent à l’alimentation cheminote. Les économats y concourent avec des filières d’approvisionnement spécifiques qui permettent aux employés des chemins de fer de faire leur gamelle. Ou de la faire faire par leurs épouses qui progressivement purent puiser dans des revues corporatives comme Notre Métier ou La Vie du Rail la composition nutritionnelle dont ces journaux s’appliquaient à indiquer les préconisations. Des premières cantines au milieu du XIXe siècle jusqu’aux principes diététiques énoncés dans les années 1950, notre proposition vise donc à mettre en exergue les formes de l’alimentation au travail dans l’univers ferroviaire, l’économie et les innovations techniques que sous-tend cette fonction et les contenus de la restauration cheminote. Celle-ci est-elle d’ailleurs identique en France et ailleurs en Europe ? Cette proposition sera documentée par les travaux réalisés dans le cadre de plusieurs masters d’histoire de l’alimentation soutenus à Tours sous notre direction et par les archives et sources imprimées du Fonds cheminot du CCE SNCF (périodiques, agendas, témoignages).
Le cheminot, entre son panier et son réfectoire [durée : 26 min.], Williot Jean-Pierre
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