Cultural transfers in Yiddish and Belarusian children books in BSSR, 1921-1939
Auteur(s) : Le Foll Claire
Durée : 33 minutes
Référence électronique : Le Foll Claire, « Cultural transfers in Yiddish and Belarusian children books in BSSR, 1921-1939 » [en ligne], 2018, disponible sur https://lir3s.u-bourgogne.fr/phonotheque/c-1316, page consultée le 15/10/2024
Résumé de la communication
Le but de cette communication est d’analyser la nature et l’ampleur des transferts culturels dans les deux principales littératures enfantines de la République socialiste soviétique de Biélorussie (BSSR) depuis sa fondation jusqu’à la fin des années 1930. Cette république, qui reconnaissait quatre langues officielles et encourageait le développement des cultures nationales biélorusse, juive, polonaise et russe, constitue un laboratoire pour la création de cultures enfantines originales, étant donné la jeunesse des littératures biélorusse et yiddish, ainsi que pour les échanges entre ces cultures en formation. Il s’agit d’identifier les domaines privilégiés et directions des transferts ; les agents de ces transferts culturels ; et les principales périodes pour comprendre si et quand chaque culture enfantine s’est nourrie d’emprunts à d’autres cultures enfantines. On utilisera un corpus de livres pour enfants en yiddish et en biélorusse illustrés publiés en BSSR entre 1921 et 1939.
On se concentrera sur quelques cas aspects particuliers des transferts culturels. 1) La périodisation. Les débuts de la littérature enfantine yiddish en Biélorussie soviétique se sont caractérises par un effort de traduction du biélorusse et de familiarisation du public juif enfantin avec les contes et la littérature biélorusses. C’est ensuite la littérature enfantine russe qui a été traduite massivement en yiddish. La littérature biélorusse enfantine semble avoir emprunté indifféremment aux corpus yiddish, polonais et russe tout au long de la période étudiée. 2) Les agents de transferts. Nous nous intéresserons au cas des frères Plavnik qui ont été les principaux traducteurs de la littérature yiddish en biélorusses. 3) Les illustrations. Les illustrations semblaient constituer une sphère de transferts plus fluide que les textes. Nombreux furent en effet les artistes d’origine juive qui illustrèrent aussi bien les livres en yiddish qu’en biélorusse et en russe. On verra si cette mobilité a produit une circulation des styles (voir Boris Malkin par exemple) non seulement entre littératures « nationales » à l’intérieur de la BSSR mais aussi entre les républiques de l’URSS.
The purpose of the present study is to analyze the nature and extent of cultural transfer in the two main children’s literatures of the Belarusian Soviet Socialist Republic (BSSR) from its founding until the end of the 1930s. The BSSR recognized four official languages and encouraged the development of Belarusian, Jewish, Polish and Russian national cultures. It thus served as a “laboratory” for the creation of original child cultures, given the youth of the Belarusian and Yiddish literatures, as well as for the exchanges between these budding cultures. Our aim is to identify the privileged areas and directions of these transfers, the agents of these cultural transfers as well as the main periods, in order to understand if and when each child culture was enriched by borrowing from other child cultures. A corpus of illustrated Yiddish and Belarusian children’s books published in the BSSR between 1921 and 1939 will be used.
We will focus on a few specific aspects of this cultural transfer. 1) Periodization. The beginnings of Yiddish children’s literature in Soviet Belarus were characterized by an effort to translate Belarusian and to familiarize the young Jewish public with Belarusian stories and literature. Next, it was Russian children’s literature which was massively translated into Yiddish. Belarusian children’s literature seems to have borrowed indifferently from the Yiddish, Polish and Russian corpora throughout the period studied. 2) Agents of the transfer. We will examine the case of the Plavnik brothers who were the main translators of Yiddish literature into Belarusian. 3) Illustrations. Illustrations seem to represent a more fluid sphere of cultural transfer than text. Many artists of Jewish origin illustrated books published in Belarusian and Russian as well as in Yiddish. We will examine the extent to which this mobility produced a circulation of styles (see Boris Malkin, for example) not only between the “national” literatures within the BSSR but also among the republics of the USSR.
Cultural transfers in Yiddish and Belarusian children books in BSSR, 1921-1939 [durée : 33 min.], Le Foll Claire
Contact : lir3s[dot]logistique[at]u-bourgogne[dot]fr
Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
URL : https://lir3s.u-bourgogne.fr/phonotheque